
La pauvreté à l'agenda
de la Gauche Quetignoise
Depuis plus d’un an, la Gauche Quetignoise se retrouve régulièrement. La pauvreté et la précarité ont été au centre des échanges lors de sa dernière AG le 16 janvier. Pourquoi avoir choisi ce thème ? Parce que les réalités de notre ville, comme celles d’ailleurs, sont quelquefois bien sombres et que les disparités de revenu et la part des personnes fragiles ont tendance à s’accroître. Parce que les inégalités entre populations des quartiers sont quelquefois criantes et demandent des réponses concrètes. Si ces inégalités proviennent de politiques nationales qui refusent de lutter vraiment contre la pauvreté et la précarité, une commune de Gauche doit mettre en place des mesures pour les réduire. Au cours de cette réunion, les participant·e·s ont pris la mesure de la pauvreté dans notre ville.
La mesure de la pauvreté dans notre ville (voir ici le diaporama présenté lors de cette réunion)
Si le revenu n’est pas le seul signe de pauvreté, il en est le premier. Être sous le seuil de pauvreté, c’est disposer de moins de 1216 euros / mois et, sous le seuil de très grande pauvreté, de 811 euros / mois. Selon le dernier rapport du Cabinet « Compas » concernant notre ville, vivent en dessous du seuil de pauvreté :
- 29 % des habitants du quartier des Huches, soit 510 personnes contre 14 % (1180 personnes) pour l’ensemble de la commune, et 3% pour le quartier de la Fontaine aux jardins.
- 30 % des personnes des familles monoparentales (300 personnes) contre 14 % pour les familles de couples parentaux
- 30 % des personnes (210) des familles dont le référent fiscal a moins de 30 ans
- 34 % des personnes locataires (770) dans logement social, contre 8% dans les logements de propriétaires
À un niveau de de diplôme équivalent, les habitants des quartiers prioritaires pour la politique de la ville (dont le quartier Quetigny- Centre fait désormais partie) au sein de la métropole ont deux fois plus de risque d’être au chômage que l’ensemble des habitants de leur commune.
Les informations apportées par le Secours populaire de Quetigny donnent un visage à la pauvreté alimentaire qui va de pair avec la pauvreté monétaire :
128 familles ont été aidées en 2024, soit 284 personnes, dont 63 femmes mineures et 55 hommes mineurs
Le reste à vivre était de :
- 3 à 15 euros pour 90 familles
- supérieur à 15 euros pour 8 familles
- 0 euro ou moins (familles endettées) pour 22 familles
Le compte rendu d’un échange avec une personne du centre social « La Passerelle » a mis en lumière l’importance et l’originalité de la démarche des animateurs et bénévoles du Centre. Le volet solidarité s’est renforcé. Le projet de service (centre de loisirs, activités socio culturelle …) a évolué aussi vers des activités / actions solidaires en direction des publics touchés par la précarité.
De nombreuses questions et interrogations
Parmi celles relevées au cours de cette dernière réunion :
- Comment expliquer le refus assez fréquent des familles de s’adresser aux travailleurs sociaux ?
- Quel est le rôle des ateliers solidaires du Centre social ?
- Qu’est-ce qu’une commune peut faire ? quelles mesures politiques de gauche ? (Revenu complémentaire minimum garanti, mutuelle municipale, sécurité sociale alimentaire ?)
- Comment éviter la stigmatisation ? envisager les problématiques de pauvreté-précarité sous l’angle de la solidarité avant le caritatif
- Comment garantir une mixité sociale dans les activités d’une cité ?
- Le poids du logement dans les budgets familiaux ? Quelle évolution de la politique du logement ?
- La question des complémentarités entre les acteurs de la solidarité
- Comment combattre l’opinion publique qui estime souvent que les aides sont réservées aux migrants ?
Les prochaines municipales
Quel prolongement du constat et des échanges sur la pauvreté/précarité pour les prochaines élections municipales ? L’assemblée générale a validé la nécessité de commencer à développer quelques axes majeurs pour la prochaine mandature, avec quelques mesures clé pour répondre à la plus grande urgence sociale dans notre ville et proposer à nos concitoyens un avenir plus solidaire.
Prochaine initiative publique
Elle aura lieu le 13 mars avec la participation de marie-Aleth GRARD, présidente d’ATD - quart monde qui devrait nous apporter des indications sur l’Etat de la pauvreté/précarité en France et aussi développer la démarche d’ATD : comment « aller vers » et « rendre acteurs » les personnes exclues et fragilisées par la pauvreté ?
Cette réunion de tiendra salle Mandela à 18 h 30.
À suivre …