Provenant de Trump, tellement les attaques sont légion qu'on ne sait par quel bout commencer !
Le soutien sans réserve apporté à Netanyahou dans son impitoyable génocide des Palestiniens, la chimère de la "riviera" à Gaza, la scandaleuse humiliation en direct de Zelensky, la guerre commerciale avec le reste du monde suivie d'une (provisoire ? ) reculade, la volonté d'annexer le Groenland, les renversements d'alliances, les licenciements massifs d'employés fédéraux, les attaques contre les universités et la recherche (particulièrement en sciences humaines), le retrait de l'accord de Paris sur le climat, l'annulation des contrôles de pollution, le refus de travailler avec l'O.M.S., les expulsions et déportations massives de migrants, la tentative de suppression du droit du sol, les attaques contre les libertés individuelles liées au genre, la nouvelle et chauvine nomenclature géographique, les tentatives de réécriture de l'histoire, les responsabilités confiées aux milliardaires mêlant intérêts privés et publics... La liste n’est pas exhaustive ; il y a de quoi se perdre, tomber dans un abîme de négationnisme multiforme, étouffant, aveuglant, mortifère !
Pourtant, il nous va bien falloir faire un choix, en mettant en avant un aspect peu souvent évoqué de sa politique...
Nous avons choisi de parler de la science et, plus précisément, des sciences médicales.
En s’attaquant à la recherche fondamentale autour des maladies, c’est au développement des traitements médicaux que s’en prend l’administration fédérale des États-Unis, mais également à la diffusion des traitements et soins des pays qui n’ont pas les moyens de se les offrir eux-mêmes. Le volet prévention et réduction des risques lui est, bien évidemment, intimement lié.
Rappelons à ce sujet des évidences de santé publique (ou collective).
Prenons le domaine de la recherche autour de la vaccination contre le VIH sida, et la diffusion des traitements. Les attaques sont coordonnées, combinées, voire démultipliées : les publics représentant des catégories de personnes que cette administration veut voir invisibilisées sont ceux au sein desquels l’incidence est la plus forte (gays, trans, femmes afro-américaines, économiquement faibles). En leurs rendant l’accès aux traitements plus complexe, voire impossible, on augmente directement et fortement la prévalence (nombre de cas qui apparaissent sur une période donnée, toutes catégories confondues). Ce mécanisme simple est celui de toutes les maladies infectieuses. Ainsi, nous nous exposons non pas au redémarrage d’une épidémie, mais à une pandémie mondiale et galopante.
Déjà avant les arrêts tonitruants Trumpo-Muskiens, l’ONUSIDA estimait que sans s’attaquer à la pauvreté, d’ici à 2030, 7,7 millions de personnes mourraient.
Diverses projections étudiées en méta-analyse (combinaison à travers un modèle mathématique) indiquent peu ou prou une augmentation de ces cas de mortalité d’au minimum 400 %, soit un passage à au moins 30 millions de morts d’ici à moins de 5 ans.
Et ce que ces premières approches réalisées dans l’urgence pour tenter d’alerter le monde n’ont pas encore évalué, ce sont les effets induits, sous forme par exemple de réapparition d’autres maladies infectieuses largement plus contaminantes, de type tuberculose, dont le risque de contamination est 16 fois plus élevé pour une personne séropositive. Si l’on combine le fait que la transmission aéroportée est a minima de 60 à 75 % plus élevé, on imagine avec horreur des résultats totalement dévastateurs.
Car l’effet est exponentiel et n’épargne personne, même à court terme. Les fondamentaux de santé publique nous jaillissent à la figure : si je ne protège pas l’autre de façon complètement indépendante de son origine, de son orientation sexuelle, de sa condition sociale..., je ne me protège pas moi-même !
Si par racisme ou autre posture discriminante, je ne permets pas à l’autre lointain de ne pas être malade, la maladie arrivera indubitablement à moi, et bien plus vite que jamais, eu égard aux déplacements qui n’ont jamais été aussi rapides et nombreux.
On vient de sortir d’une autre pandémie, la Covid-19, mais qu’importe, c’est comme si cela n’avait pas existé…
On peine à essayer ce qui se passe dans la tête de ces hurluberlus, et au risque de vite paraître complotiste, on ne peut, au bout d’un moment, faire l’économie d’au moins de poser la question, du fait qu’il puisse avoir été envisagé que ces actions aient été posées de façon réfléchie en vue d’activer certains mécanismes d’appâts du gain. La raison peine à y accorder crédit, mais l’impact est tellement inimaginable qu’écarter cette hypothèse ne semble pas pouvoir être exclu !
Notre approche des choses, argumentée, rationnelle, construite, n’arrive pas à décrypter ce qui soutient les décisions prises… S'agit-il d'une forme de jusqu’au-boutisme combiné de délire messianique ?
Quoiqu’il en soit, les conséquences sont incommensurables, effrayantes, dépassent l’entendement, sortent de nos systèmes habituels de pensées et bousculent, bouleversent, voire nous terrifient !
Pour aller plus loin :
La lutte contre le VIH menacée au niveau mondial par les coupes budgétaires de Donald Trump, article de France 24 :
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