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L’incroyable provocation de Trump et Vance envers Volodymyr Zelensky, diffusée en direct de la Maison Blanche le 28 février dernier, a suscité chez tous les démocrates stupéfaction et écœurement. L’Ukraine, nation agressée trois ans plus tôt, sans la moindre justification, par le régime criminel de son puissant voisin, nation victime de crimes de guerre comme les massacres de Boutcha et Borodianka ou le bombardement de la gare de Kramatorsk, nation faisant face avec courage à l’une des plus puissantes armées du monde (renforcée de soldats nord-coréens), a subitement perdu son principal soutien dans la communauté internationale.

Ce basculement s’est produit au moment même où les positions qu’elle avait courageusement défendues depuis des mois (à la grande surprise des observateurs du monde entier) se trouvaient fragilisées. Dans la foulée, l'accord entre Washington et Kiev sur les minerais a été rompu et l'aide militaire américaine à l’Ukraine brutalement stoppée.


Choquée et indignée par ces nouvelles souffrances imposées à l’Ukraine, la Gauche quetignoise a pris l’initiative d’un rassemblement de soutien à l’Ukraine.

Le 12 mars, une bonne centaine de personnes se sont rassemblées en début de soirée place centrale Roger Rémond pour exprimer leur solidarité avec les Ukrainien·ne·s.

 

​Mireille Gauthier, au nom de la Gauche Quetignoise, a dénoncé le "coup de poignard dans le dos" porté à l'Ukraine par son ex-allié. "Accusé d’avoir déclenché la guerre, Zelensky est apparu comme la victime d’une vengeance ignoble pour n’avoir pas cédé au racket de Trump sur les richesses ukrainiennes".

Elle a ensuite décrit, avec gravité, "le basculement vertigineux des équilibres planétaires qui nous est imposé et entraîne avec lui l’ébranlement du droit international. 
La loi cède à la force, les traités et les engagements sont piétinés, les prédations des ressources et l’annexion de territoires reviennent en force en vue d’un nouveau partage impérialiste de la planète. 
Dans ce monde qui se fracture de toute part, où il n’y a pas plus ni Occident ni Sud Global, les acquis démocratiques forgés depuis plus de deux siècles sont directement menacés.
Nous aurions sans doute pu échapper à cette alliance macabre Trump/Poutine si la résistance ukrainienne avait été suffisamment soutenue au cours de ces trois années de guerre par les démocraties libérales pour infliger à Poutine, sinon une défaite militaire, du moins un coup d’arrêt à ses prétentions territoriales, ses déportations d’enfants et d’adultes, ses destructions massives et ses crimes de guerre. 
Beaucoup de vies humaines et de destructions, aussi bien ukrainiennes que russes, auraient sans doute été épargnées si la frilosité ou l’indifférence de ce qu’on appelait, récemment encore, l’Occident, n’avait pas encouragé le dictateur du Kremlin à se lancer dans cette guerre insensée".

Cette analyse à été suivie d'un appel à soutenir "plus que jamais" le peuple ukrainien : "Qui, plus que lui, aspire à la paix après trois ans d’invasion, de deuils et de douleurs ? Oui, la paix ! mais pas une paix décidée contre lui par les nouveaux alliés funestes Trump/Poutine. 
Pas une paix prédatrice de ses richesses. 
Pas une paix sous la menace perpétuelle d’un régime poutinien. 
Pas une paix négociée sans la présence des peuples européens que l’Ukraine aspire à rejoindre, mais une paix juste et durable, construite sur : 
-    le retrait de troupes russes de l’ensemble du territoire aux frontières reconnues internationalement, y compris la Russie
-    le retour des hommes et des femmes déportés, des enfants ukrainiens volés
-    la libération des prisonniers, de tous les prisonniers de guerre, ukrainiens et russes
-    le jugement des responsables des crimes de guerre, et en premier lieu Poutine 
-    la réparation des destructions commises par l’agresseur
Certes, il y a loin de ces principes à la dure réalité qui semble s’imposer au peuple ukrainien et à celles et ceux qui les soutiennent. 
Et notre présence ici ce soir peut paraître insignifiante, impuissante. Mais si elle est symbolique, elle n’en est pas moins indispensable :
-    parce qu’elle est l’expression d’une solidarité avec un peuple qui résiste courageusement, mais aussi avec les femmes et les hommes qui, en Russie, paient de leur liberté le refus d’une guerre qui leur est imposée,

-    parce qu’elle est l’exigence d’un ordre de justice qui refuse les annexions, les massacres et les déportations d’enfants,

-    parce qu’elle est la réaffirmation de la primauté du droit international face aux puissances chargées de le faire respecter mais qui le piétinent aussi bien en Ukraine qu’en Palestine ou ailleurs,

-    parce qu’elle est signe de vigilance  pour maintenir nos valeurs démocratiques  face à la montée des forces d’extrême-droite  qui se nourrissent de ces bouleversements et fractures, de ces reniements, espérant imposer plus tard, un ordre dont nous connaissons le tragique passé et dont nous voyons déjà aujourd’hui les terribles désastres. 

-    parce que notre fil rouge n’est pas le réalisme géopolitique qui consacre la loi barbare des impérialismes, mais le droit international, les droits de l’homme et de la femme et les valeurs démocratiques.

C’est le sens de notre soutien au peuple Ukrainien".

​​Tetiana Leblonska, présidente de l’Association Ukraine-Dijon-Bourgogne, dans un discours très convaincant, nous a aidés à comprendre le sentiment d’injustice et les souffrances de son peuple, et nous a fait part de l’action de l’UDB (plus de 200 tonnes de dons déjà acheminées : habits, médicaments, produits d’hygiène, nourriture…).


Rémi Détang, maire de Quetigny, a exprimé la solidarité de la commune avec le peuple ukrainien.  « Je ne crois pas qu'on puisse négocier la paix avec ceux qui utilisent la guerre pour conquérir des terres et écraser des peuples… En tant que Maire de cette ville, je veux vous dire clairement : nous, ici, ne céderons pas à cette tentation de l’indifférence. Nous restons fermes dans notre soutien à l’Ukraine… Nous savons que ce qui se passe en Ukraine est bien plus qu’un simple conflit. C’est une bataille pour l’avenir du monde tel que nous le connaissons, un monde basé sur la liberté, la dignité humaine et la démocratie. »


 

Raymond Maguet a lu le communiqué du 17 février de 7 confédérations et fédérations syndicales françaises qui, après trois ans de guerre, renouvellent leur soutien au peuple ukrainien et plus particulièrement aux confédérations syndicales FPU et KVPU. Tout en assurant un soutien logistique décisif aux militaires du front, ces deux confédérations s’opposent à l’adoption d’un code de travail ultralibéral et contraire aux engagements européens et internationaux du pays en matière des droits sociaux et des libertés syndicales.

Natalia, citoyenne ukrainienne exilée à Dijon a improvisé une prise de parole particulièrement sincère et émouvante qui lui a valu de chaleureux applaudissements.

 

Au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, Paul Garrigues a tenu à rappeler que seule la fin de l’agression et le respect du droit international permettront une paix juste et durable. Rien ne serait pire pour la sécurité de l’Europe et du monde qu’une fausse « paix » entérinant l’occupation et les annexions russes, donnant une prime au criminel de guerre, et l’incitant à la récidive. 

 

Ce rassemblement aussi déterminé que fervent s’est achevé par l’hymne national ukrainien Chtche ne vmerla Ukraïny, entonné par une remarquable chanteuse exilée et ses camarades, qui nous ont profondément ému·e·s.

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​Depuis, un accord de cessez-le-feu élaboré par les États-Unis et l'Ukraine a été transmis à Moscou, mais Poutine ne s’est engagé qu’à épargner les infrastructures énergétiques ukrainiennes, affirmant qu'un cessez-le-feu étendu "nécessite davantage de négociations"... La Russie a donc maintenu sa pression militaire, récupérant la quasi-totalité de son propre territoire conquis par l’Ukraine autour de Koursk, qui aurait pu avoir un poids non négligeable sur des négociations de paix.

Il semble bien que Trump, tout occupé à ses projets expansionnistes (Panama, Canada, Groenland...) en rupture totale avec le droit international, n’a nulle intention de faire pression sur le maître du Kremlin, dont le soutien sert ses intérêts face, par exemple, à la Chine qu'il considère comme son principal rival.

Nous aurons vraisemblablement, hélas, l'occasion d'exprimer à nouveau notre solidarité envers l'Ukraine...

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