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Une célébration des droits de l'enfant très particulière...

Le 20 novembre est la journée internationale des droit de l'enfant. À Dijon, les services de la préfecture ont décidé de célébrer cette journée de façon particulièrement odieuse. En effet, tôt le matin du 20, la police a débarqué par surprise dans le foyer d'accueil pour expulser manu militari deux familles déboutées du droit d'asile. Dans ces deux familles, il y a quatre enfants, dont un sort de l'hôpital après une intervention chirurgicale et qui (d'après les médecins qui s'en sont occupés) n'est pas encore en mesure de retourner à l'école. Bien sûr, aucune mesure de mise à l'abri n'avait été prévue, alors qu'une baisse des températures avec des gelées était annoncée. Il y a encore peu, suite à de nombreuses mobilisations associatives, les pouvoirs publics annonçaient  ne vouloir aucun enfant à la rue et tenaient quelque peu compte des conditions climatiques. Il faut  croire que c'est fini...

 

On ne peut être qu’effaré et révolté devant tant d'inhumanité et de mépris de la dignité humaine.  Les directives du ministre encore de plein exercice à ce moment-là, Retailleau, sont appliquées avec un zèle plus qu'inquiétant pour le respect des droits humains.

Dans l'urgence, SOS refoulement a organisé une mise à l'abri en prenant en charge nuits d'hôtel et location de Airbnb  jusqu'au dimanche suivant. Le vendredi 20 novembre,  un rassemblement devant la préfecture a réuni une bonne centaine de personnes. Les élus locaux, en particulier les députés, ont été alertés, l'attaché parlementaire d'Océane Godard s'engageant à alerter la préfecture. Par l'intermédiaire des élus, celle-ci a annoncé deux nuits de mise à l'abri après le week-end, en attendant leur départ de France !

Un nouveau rassemblement a été organisé le lundi 25 novembre devant la préfecture, rassemblant encore une centaine de personnes criant leur révolte. Dans le même temps, les parents d'élèves de l'école des Monts de Vignes (où sont scolarisés les enfants) se sont aussi mobilisés. Finalement, une rencontre entre les associations, les parents d'élèves et la préfecture a eu lieu le jeudi suivant, où les représentants des associations du collectif de soutien aux demandeurs d'asile et migrants et des parents d'élèves sont venus défendre les droits fondamentaux de tout enfant, qui doivent l'emporter sur toute autre considération. La délégation a obtenu des places au 115, mais c'est une solution très fragile qui demande de rester très vigilants.

 

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