
Le vrai-faux État de Palestine de Macron
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Tout d’abord, BRAVO !
Bravo à notre ville de QUETIGNY, une des (seulement) trois communes de Bourgogne Franche-Comté qui ont bravé l’interdiction « retaillesque » d’arborer le drapeau palestinien à leur fronton avec :
• CHENÔVE, de Dijon Métropole,
• et la ville natale du grand Victor Hugo, écrivain engagé pour la liberté, les droits et la dignité humaine, BESANÇON, qui ne pouvait qu’ouvrir la marche, tandis que quelques dizaines de militant·e·s rassemblé·e·s aux portes du Palais des Ducs exigeaient vainement de la maire PS macron-compatible de Dijon ce geste symbolique…
Quant à Macron, fidèle au « en même temps » et au Ministère de la parole verbale, il a servi au monde, au nom de la France, la reconnaissance d’un État de Palestine virtuel, dénué de toute implication concrète immédiate, mais cependant pas vraiment négative : car comment expliquer autrement la rage et la fureur dans lesquelles cette reconnaissance a plongé Netanyahou et sa clique de suprématistes ?
C’est qu’au-delà du formalisme, il ne leur a pas échappé que cette reconnaissance contrecarre leur volonté d’effacement de tout un peuple et de toute son histoire que l’idéologie sioniste s’efforce de mettre en oeuvre depuis… toujours. Diplomatiquement, juridiquement, la Palestine existe, inscrite désormais dans le marbre…
Les conditions de la Convention de Montevideo qui, dès 1933, s’attache à définir un État, ne sont pourtant pas réunies : en l’espèce, si une population existe bel et bien — le peuple arabe de Palestine —, il est de fait que son territoire n’est pas déterminé, que son gouvernement (l’Autorité palestinienne) n’exerce pas une autorité réelle et effective, et que sa capacité d'entrer en relations avec les autres États est très limitée.
En réalité, Macron se fiche de l’autodétermination du peuple palestinien. Il lui propose / impose un État croupion « au côté d’Israël » — comme un petit chien en laisse ? — , démilitarisé, « mité » de colonies, dépourvu de continuité territoriale, excluant par avance les forces politiques, évidemment « terroristes », qui disconviennent à l’Occident.
Cette reconnaissance ne contribuera à changer la vie des Palestiniens que si elle marque le début et non la fin d’un processus. Les recommandations de la résolution onusienne du 18 septembre 2024 doivent être respectées : l’application des résolutions de l’ONU, à commencer par la résolution 242 de novembre 1967 (votée à l’unanimité par le Conseil de sécurité à la suite de la guerre des Six Jours et qui souligne l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre), la fin de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid, le droit au retour des réfugiés et des sanctions contre Israël pour lui imposer le droit international. Ajoutons que TOUS les otages devront être libérés : la cinquantaine de ceux capturés par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le Sud d’Israël et les milliers de prisonniers palestiniens emprisonnés depuis des années, sans jugement, dans les geôles israéliennes.
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Dans ses grandes envolées à coup de « le temps est venu », de toutes les conditions précitées, Macron n’a nullement parlé, ne faisant qu’entrevoir l’hypothèse qu’Israël pourrait ne pas coopérer.
Mais dans l’immédiat, l’urgence est le cessez-le-feu à Gaza et l’arrêt des massacres et de ce génocide insupportable.
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Notez dans vos agendas : manifestation nationale pour la Palestine à Paris prévue le 29 novembre !​
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Communiqué de presse du 22 septembre 2025 de la Ville de Quetigny :
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Le Maire de Quetigny et son équipe municipale tiennent à saluer le courage politique du Président de la République Française, Emmanuel Macron de lier l’acte à la parole en engageant la France dans la reconnaissance d’un Etat Palestinien. Il s’agit d’un acte fort et historique, nécessaire pour relancer une dynamique de paix durable au Proche-Orient, fondée sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la coexistence de deux États, vivant côte à côte en sécurité et en dignité.
Face à une guerre dévastatrice, dont les victimes civiles sont chaque jour plus nombreuses, il est aujourd’hui impératif de mettre fin aux violences. La reconnaissance de l’État palestinien constitue une étape cruciale pour ouvrir enfin la voie à des négociations équilibrées et à une solution politique juste et pérenne.
Ce geste fort, porteur d’un message d’unité et de solidarité, s’inscrit dans la continuité des valeurs républicaines de paix, de justice et de respect du droit international que défend Quetigny.
Les Elus de Quetigny avait adopté lors du conseil municipal de novembre 2023, un vœu appelant à une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue menant à la cessation des hostilités dans le cadre du conflit israélo-palestinien. En juin 2024 et juin 2025 des rassemblements pour la Paix entre les peuples israéliens et palestiniens avaient été organisés dans la commune, réunissant une centaine d’habitant. Enfin, la Ville avait accueilli, en mars 2024, un forum pour une paix juste et durable entre israéliens et palestiniens.
La Ville de Quetigny réaffirme son attachement profond à la paix entre les peuples israélien et palestinien. Elle exprime son soutien au peuple palestinien, qui endure depuis trop longtemps les bombardements, la famine, les privations et l’absence d’État. Elle apporte également son soutien au peuple israélien qui vit dans l’attente du retour de ses otages, durement frappé par les conflits, et aspirant lui aussi à vivre en paix et en sécurité.
Le soutien affirmé au peuple palestinien et à la constitution d’un Etat n’est en rien une validation politique du Hamas ou une attaque à l’encontre de l’Etat d’Israël.
Ce 22 septembre, Quetigny porte un message clair : la paix est possible, elle doit être construite avec courage, responsabilité et humanité.​​​​​​​​​​​​​​
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