Après l’échec de Michel Barnier, le pays s’enfonce de plus en plus dans une crise aux conséquences très graves. Le président-monarque Macron s’entête et refuse de confier les clés de Matignon à un premier ministre issu du Nouveau Front Populaire, majoritaire au Parlement mais que toute la Droite et l'Extrême-Droite s'évertuent à délégitimer... François Bayrou nommé, les ingrédients d’une nouvelle crise ministérielle restent en place. Les engagements qui ont pu ou pourraient être pris, telles les promesses illusoires de ne pas recourir au 49-3 ou de ne pas censurer le nouveau gouvernement tiendront difficilement au vu des mêmes choix politiques dans le même champ de manœuvres. Heureusement, les quatre principales composantes du Nouveau Front Populaire (Ecologistes, LFI, PCF et PS) n’ont pas cédé aux sirènes de Macron en refusant de participer à ce gouvernement dont elles ne partagent pas les options et dont les chances de survie paraissent bien minces.

 

Démission de Macron ?

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Improbable il y a quelques mois, elle est posée aujourd’hui clairement par LFI mais aussi indirectement par le RN et certaines figures de la Droite. Le Président, fort du pouvoir que lui confère la constitution, s’y refuse et compte bien mener son mandat à terme. Ce scénario de sortie de crise, logique et inévitable pour certains, refusé par les autres, est loin de faire l’unanimité. Il se heurte à une partie de la Gauche politique mais aussi aux différentes organisations syndicales de salariés qui attendent avant tout des réponses rapides sur les questions et exigences du moment : retraites, salaires, licenciements... Ce n’est pas non plus la priorité des syndicats d’agriculteurs qui exigent la mise en place de mesures prises au premier semestre par le gouvernement Attal.

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Une élection présidentielle anticipée n’offrirait pas forcément un débouché favorable à la Gauche et son programme d’urgence en faveur des classes populaires. La Gauche, divisée sur cette question, ne semble pas encore prête à affronter unie cette échéance décisive et la victoire de Jean Luc Mélenchon, ou d’un·e autre candidat·e de Gauche reste aujourd’hui incertaine. Si elle s’avérait, elle n’entraînerait pas automatiquement une majorité suffisante au Parlement. Les deux dernières législatives ont montré que les victoires couplées lors des deux scrutins majeurs ne sont plus automatiques.

 

La Gauche n’a pas d’autre choix que l’union

 

Quelle que soit la suite, crise ministérielle prolongée, législatives ou présidentielle anticipées, celles et ceux qui veulent et se battent pour une véritable transformation de notre société pour plus d’égalité et de justice n’ont pas le choix. Seuls le maintien et le renforcement de l’Union à Gauche peut permettre de sortir de cette crise par le haut et d’éviter la victoire de l’Extrême Droite. À condition :

- d’abandonner toute volonté hégémonique de la part des principales composantes du Nouveau Front Populaire dont les effets mortifères ne conduisent qu’à l’échec ; les divergences ne doivent plus se régler par la guerre politique ou les anathèmes, mais par le débat et le respect des partenaires,

- de s’appuyer sur le programme élaboré lors des dernières législatives, et avant tout sur les urgences sociales et environnementales qui ont fait consensus au sein du Nouveau Front Populaire,

- de construire un mouvement populaire à la base, dans les localités, les circonscriptions électorales, les quartiers, les entreprises…, un mouvement ouvert qui dépasse largement le frontières des composantes du NFP. C’est la meilleure assurance contre les prétentions partidaires, le meilleur ciment de l’unité.

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Ces conditions réunies redonneraient espoir à celles et ceux qui ont déserté la lutte et les urnes ou se sont tournées vers le Rassemblement National, abusé·e·s par des promesses ou des discours trompeurs. Elles constitueraient les fondations solides d’une Gauche en capacité non seulement de gagner des élections, mais de faire appliquer un programme qui transforme réellement les vies de millions de nos compatriotes.