Gauche quetignoise : priorité à la lutte contre
la pauvreté et la précarité
Depuis plus d’un an, les différentes composantes de la Gauche Quetignoise se rencontrent régulièrement. La dernière Assemblée générale du 11 octobre a décidé d’engager un travail en profondeur sur la question de la pauvreté et de la précarité dans notre ville. C’est en effet à ces réalités permanentes et à la solution des difficultés que rencontrent celles et ceux qui les subissent que doit se confronter une Gauche digne de ce nom.
Dans notre ville, 14 % de nos concitoyens, soit près de 1 200 personnes, vivent en dessous du seuil de pauvreté (1 216 euros par mois). Dans certains quartiers, ce taux dépasse les 50 %.
Voilà un chantier de première importance auquel doivent s’atteler toutes les composantes de la Gauche pour répondre aux difficultés et aspirations des plus précaires et défavorisés. Si éradiquer la pauvreté et la précarité n’est pas à la portée de notre seule commune — c’est d’abord de la responsabilité de l’État dans sa devise républicaine : l’« égalité » — elle peut contribuer à la faire reculer.
Connaître la pauvreté et la précarité dans toutes leurs dimensions est une première condition pour agir. Le 16 janvier, l’A.G. de la Gauche Quetignoise devrait débattre d’un premier diagnostic issu établi à partir des rapports du cabinet Compas sur les données sociales, des statistiques de l’Insee et des informations recueillies auprès du Secours Populaire, du Secours Catholique et du centre social La Passerelle. C’est une première étape ; un vrai diagnostic partagé ne peut pas se contenter d’un aperçu statistique et d’enquêtes, il doit aussi intégrer l’expression et les exigences des personnes qui sont les premières concernées.
En février prochain, la Gauche quetignoise invitera la Présidente de l’association nationale ATD Quart Monde au cours d’une réunion publique. Une belle occasion pour permettre aux participants, non seulement de mieux connaître la dimension nationale de la pauvreté, mais aussi d'apprendre de cette association comment donner les moyens aux personnes qui en sont les premières victimes de s’impliquer activement dans ce combat contre la pauvreté.
Les marqueurs de Gauche se trouvent avant tout dans une politique de solidarité, de réduction des inégalités et des discriminations, d’accueil des plus fragiles, marqueurs transversaux dans tous les domaines : action sociale, éducative et culturelle, qualité du logement, participation de tou·te·s les habitant·e·s à la vie de la cité…
Dans un peu plus d’un an se dérouleront les élections municipales. Dès maintenant il faut engager la réflexion et le débat sur une politique municipale plus ambitieuse de lutte contre la pauvreté et la précarité. Souhaitons que l’ensemble de la Gauche puisse se retrouver sur un programme qui fasse de cette lutte une des priorités pour le prochain mandat. La majorité municipale et Réinventons Quetigny avaient dans leur programme de 2020 la proposition d’étude d’un revenu complémentaire municipal pour les personnes en dessous du seuil de pauvreté, proposition laissée sans réponse jusqu’ici. Il faut la reprendre, sans doute en tenant compte des possibilités financières de la commune, mais aussi en osant renverser quelques autres priorités.
Ne nous trompons pas de logique. Il s’agit avant tout de répondre aux attentes et aux exigences des catégories populaires de notre commune, et non d’opérer un énième calcul électoral pour gagner leurs suffrages. L’adhésion de ces catégories aux valeurs de la Gauche et à son programme ne se décrète pas, elle ne peut résulter que de politiques et d’actions qui répondent à l’urgence sociale.