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Le passé moisi et le futur incertain de M. Lecornu

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​Plus le désaveu de Macron se confirme, plus le président de la République semble brandir face au pays des doigts — que disons-nous, des bras — d’honneur, de plus en plus longs et insistants !

Le dernier en date se prénomme Sébastien…

Tentons de croire que son règne cardinalice auprès de la papauté macroniste sera inversement proportionnel à la nature putride de ses engagements et prises de positions.

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Passons sur les années de jeunesse de cette éminence grise tachée de cléricalisme écarlate, aux dents ravageuses pour tous les styles de parquets, sauf peut-être aux versaillais (qui seraient sans doute épargnés par cette personnalité "bien sous tous rapports"), et passons en revue quelques-uns de ses positionnements…

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En 2017, après l’échec aux primaires de la droite de celui qui deviendra le grand argentier macroniste, voilà notre homme promu directeur adjoint de la campagne d’un certain Fillon, campagne dont nous connaissons tous les tenants et les aboutissants. Le statut de réactionnaire multiforme qu’il est se retrouve donc bien confirmé. Sa jeunesse insolente, bien que tue ou habilement cachée, est donc révélatrice de sa radicalité (ben oui, quoi, on parle toujours de gauche radicale, mais les spécimens les plus redoutables sévissent en ce moment plus à droite qu’à gauche) et des idées réactionnaires qui l’animent.

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Le Maire, puis Fillon, puis Macron : l’opportunisme paroxystique l’aspire comme un trou noir !

Ce que d’aucuns décrivent comme un atout, à savoir sa discrétion et sa force de travail, sont, de notre point de vue, de dangereux attributs lui permettant d’amplifier jusqu’au moment de la révélation la noirceur de ses futures actions...

Un des côtés moins négatifs que les autres, chez une majorité de macronistes, est une certaine ouverture en matière sociétale... mais il faut dire qu’ayant usé, abîmé, laminé une grande partie de celles et ceux qui appréciaient cette part de la tarte présidentielle, le roitelet est bien obligé d’élargir son champ de recherche à une pitance bien moins ragoûtante pour trouver encore des candidats prêts à rallier son panache plus panaché du tout.

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C’est ainsi que, pour sa dernière trouvaille de réactionnaire patenté, il nous a gratifiés de ce jeune freluquet, en réalité vieux et même antique sur bien des tableaux : ayant voté des deux pieds et des deux mains contre le mariage pour tou·te·s (voir article de Libération ci-dessous), considérant que, citons : «  le communautarisme gay m’exaspère », non seulement il n’est pas progressiste, mais en plus d’être réactionnaire, il est ouvertement homophobe : cette déclaration s’apparente non pas à une opinion mais à un délit (l’homophobie en est un) ; et considérer qu’être gay est du communautarisme, c’est prendre volontairement une position homophobe (voir ci-dessous l'article de La Dépêche ).

D’ailleurs, ses affinités avec la très (très) réactionnaire « Manif Pour Tous » (MPT), dont nous connaissons très bien les accointances avec l’extrême droite et les milieux catho ultra-conservateurs, ne peuvent laisser de doute sur ses visions passéistes et hors sol pour le monde d’aujourd’hui.

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Si ces rappels ne suffisent pas à certain·e·s, citons-le dans un entretien à Ouest France (cité par Révolution Permanente en 1ère référence) : « J’aime l’ordre. Pour moi, la gauche représente le désordre. Et malgré mes origines populaires, je n’ai jamais cru à l’excuse sociale. Quand on travaille, on y arrive toujours ».

Il nous a dit qu’il fallait changer de méthode ; mais c’est, non pour s’ouvrir à gauche et mieux respecter les personnes et les aspirations de justice sociale et fiscale, plutôt pour être toujours clivant, déroulant le tapis aux forces financières et au mépris social.

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En fait, plus le pays gronde, plus le temps passe, et plus les gouvernements tombent, toujours s’éloignant des résultats des urnes... et plus Macron nomme des Premiers ministres droitiers, réactionnaires, rétrogrades.

Le piège se referme, non pas à la façon — claquante — des mâchoires de celui "à loup" (le piège), mais comme un venin à libération prolongée, insidieuse et silencieuse... mais irrémédiable.

 

Alors, nous ne pouvons que souhaiter à ce sombre individu un séjour le plus court possible aux manettes de Matignon... la formation de ses troupes prenant déjà très largement plus de temps qu’il n’y faudrait car les candidats à des mandats ministériels de si courte durée prévisionnelle enchantent de moins en moins de monde !

 

 

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Nous n’avions pas sitôt posé la plume, pardon, levé les doigts du clavier, qu’ayant gagné la position horizontale et trouvé le sommeil, nous  vîmes apparaître Morphée !

« Votre article, les enfants, n’est bon qu’à jeter aux orties : Até, la déesse, s’est emparée du ministre de l’Intérieur démissionnaire, le privant de toute distinction des avantages et des désavantages, l'amenant donc à s’offusquer de ne pas avoir été informé du retour du Grand Dépensier, pardon, du Grand Argentier… aux armées, et du coup à la démission de sa reconduction (si vous ne suivez pas, c’est normal : c’est kafkaïen) : tu devrais donc démissionner toi aussi, Sébastien »…

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Et puis, plus rien… Que du sommeil, jusqu’au petit matin où, dring dring, le réveil retentit... et — ô miracle ! — le rêve n’en n’était pas un : Lecornu avait démissionné, entrainant tout son gouvernement, dont la gestation avait mis 26 jours, au bout de seulement 14 h ;

du jamais vu dans l’histoire de la République Française ! Alors, nous laissons les effervescences se calmer et espérons voir poindre un possible rééquilibrage, attendu en réalité depuis 2022…

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Au passage, Bruno Retailleau appelle De Gaulle partout... mais sans nulle part donner dans le gaullisme, dira Marc Fesneau, du « dé-bloc » central ; bloc qui n’a de central que le nom, car de bloc il n’ y a plus depuis longtemps, écrira dans un de ses billets pour Libé Jonathan Bouchet-Petersen.

Tout se déroule, en réalité, comme si l’on se trouvait dans un film de cinéma cynique d’humour noir... sauf que le scénario n’est pas rédigé par un Albert Dupontel ou consort, mais pas un roitelet de pacotille muré dans son palais élyséen et ayant co-écrit avec son éminence grise cardinalice un remake des Frères de sang...

Car oui, oui, et re-oui, les 48 h ont presque  été tenues (une fois n’est pas coutume) pour la nouvelle nomination... qui n’a rien de nouveau. Et c’est, nous vous le donnons en mille, « Lecornu, la résurrection de Saint Sébastien », pour un bis repetita (voir en lien ci-dessous l’article du même nom dans Libé).

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Que dire ? Que penser ?

Nous ne le savons plus, car nous balançons, comme une large majorité de Français·e·s, entre colère, désappointement, sidération. La sphère politique se referme de plus en plus sur elle-même et se coupe chaque jour un peu plus des réalités de terrain. Du mépris, du cynisme paroxystique, de l’obstination !

Gouverner, c’est prévoir, dit-on, et s’obstiner est une aberration. Peut-être serait-il préférable de prendre les décisions au doigt mouillé, quitte à tomber à côté, plutôt que de s’ancrer sur ce qui ne cesse de rassembler davantage les gens dans le pays : la colère. Cela risque un peu plus chaque fois de mener à un désastre, dont le responsable quasi unique sera l’actuel Président de la République.

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Sur ce, allons retrouver Morphée pour une nouvelle nuit où espérons-le viendra cette fois nous visiter Elpis, la déesse de l’espoir…

Rendez-vous dans la Lettre n° 37 pour les nouvelles aventures de la « Li-Cornu » cardinalice !

 

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Pour aller plus loin, quelques références :

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Réac, militariste, colonialiste : qui est Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre ? Révolution Permanente : https://www.revolutionpermanente.fr/Reac-militariste-colonialiste-qui-est-Sebastien-Lecornu-le-nouveau-Premier-ministre

 

Chez Pol (newsletter politique de Libération), Sébastien Lecornu ou le sparadrap du mariage pour tous :

https://www.liberation.fr/politique/sebastien-lecornu-ou-le-sparadrap-du-mariage-pour-tous-20250910_IX6VS4ELKRHTTOEUH33SH23WNY/

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Sébastien Lecormu : de l’élu normand à Premier Ministre, La Dépêche : https://www.ladepeche.fr/2025/09/10/le-communautarisme-gay-mexaspere-sebastien-lecornu-au-coeur-dune-polemique-le-premier-ministre-a-t-il-fait-des-declarations-homophobes-12922239.php

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Premier ministre : Lecornu, la résurrection de Saint Sébastien, Libération, vendredi 10 octobre 2025 :

Premier ministre : Lecornu, la résurrection de Saint Sébastien 

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Image de titre : Sébastien Lecornu en cardinal intrigant, généré par l'I.A. https://www.canva.com à partir de sa photo de profil Facebook.​

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