
Rebs cumule et accumule !
Le président de la Métropole François Rebsamen, au prétexte qu'il a abandonné son fauteuil de maire et la rémunération qui va avec, a augmenté son indemnité à 145 % de l'indice terminal de la fonction publique (maximum prévu par la loi), la portant à 5 960 € brut par mois, soit près de 25 000 € d'augmentation par an. Même la droite a protesté, appelant à montrer une solidarité vis à vis des citoyens à qui on demande des efforts... Mais ne tombons pas dans la démagogie !
Depuis, notre président a été nommé ministre, lui qui disait il y a quelque temps, en forme de boutade, qu'il ne souhaitait pas être ministre, « sauf Premier »... Il ne compte pas abandonner le poste de président de la Métropole, lui qui disait que cumuler les fonctions de maire et de président de la Métropole était trop lourd et qu'il se sentait fatigué. Il a dit : « Je pense que je pourrai m’en occuper plus et mieux que je ne l’ai fait jusqu’à présent ». À croire que la fonction de ministre est moins fatigante que la fonction de maire, ou qu'être nommé ministre redonne des forces... ou les deux ! Contrairement à d'autres élus (par exemple le Premier ministre) qui cumulent fonction de maire et de ministre, il avait prévu de cumuler aussi les rémunérations, avant de faire machine arrière et d'y renoncer devant le Conseil métropolitain du 30 janvier, bien qu'il ait été « très à l'aise avec ça ».
Mais le problème reste quand même essentiellement politique. L'opportunisme du personnage et son absence de valeurs apparaissent clairement quand, après avoir dit qu'il ne respectait pas le RN, il accepte, en même temps, d'appartenir à un gouvernement qui comprend Retailleau et Darmanin. Ces ministres de « droite extrême », pour ne pas dire d'extrême droite, à peine installés, ont démarré une politique de répression et de discrimination pour Retailleau, encore plus préoccupante pour les droits et le respects des exilés que les politiques menées jusque-là. La suppression de la circulaire dite « Valls », qui permettait bon an mal an de régulariser quelques exilés (13 400 personnes de 2019 à 2023), et son remplacement intimant aux préfets de ne régulariser qu'au compte-gouttes ne va qu’aggraver les situations des réfugiés et les pousser à la clandestinité. Quant à Darmanin, sa seule préoccupation comme Garde des Sceaux, c'est d'augmenter la répression du trafic de drogue, comme si c'était la seule façon de lutter contre, et surtout comme si c'était l'unique sujet de préoccupation pour la Justice !
Certes, lorsque François Rebsamen était ministre du Travail sous le quinquennat Hollande, il nous avait habitués à une politique antisociale (préparation de la loi Travail, chasse aux chômeurs payés à ne rien faire) ; mais s'allier avec la droite extrême, sous la direction d'un Premier ministre qui reconnaît le « sentiment de submersion » n'est pas un problème pour le fondateur de la « Fédération Progressiste ».
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